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Le président iranien ordonne la suspension de la coopération avec l’AIEA

Publié le : 02/07/2025 - 11:42Modifié le : 02/07/2025 - 11:42
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Le président iranien ordonne la suspension de la coopération avec l’AIEA
© Agence France-Presse (AFP)

Le président de l’Iran aurait ordonné aujourd’hui au pays de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, après que des frappes aériennes américaines ont touché ses installations nucléaires les plus importantes.

Les médias d’État ont rapporté la décision du président iranien Masoud Pezeshkian, selon Buzz Plus.

Cette décision intervient après une loi adoptée par le parlement iranien visant à suspendre cette coopération.

Elle a également déjà reçu l’approbation d’un superviseur constitutionnel.

Il n’était pas immédiatement clair ce que cela signifierait pour l’AIEA, le superviseur nucléaire des Nations Unies.

L’AIEA, basée à Vienne, surveille depuis longtemps le programme nucléaire iranien.

Après l’adoption de la loi, le Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran superviserait le projet de loi et sa mise en œuvre.

Bien que le conseil lui-même n’ait rien dit publiquement, Pezeshkian en est le chef, donc son ordre rapporté indique que le projet de loi sera appliqué.

Cependant, sous le gouvernement théocratique iranien, il y a une marge pour que le conseil applique le projet de loi comme il le juge approprié.

Cela signifie que tout ce que les législateurs ont demandé pourrait ne pas être réalisé.

L’accord nucléaire iranien de 2015 avec les puissances mondiales, négocié sous le président américain de l’époque, Barack Obama, a permis à l’Iran d’enrichir l’uranium à 3,67 % – suffisamment pour alimenter une centrale nucléaire, mais bien en dessous du seuil de 90 % nécessaire pour l’uranium de qualité militaire.

Il a également réduit drastiquement les réserves d’uranium de l’Iran, limité l’utilisation des centrifugeuses et s’est appuyé sur l’AIEA pour surveiller la conformité de Téhéran par une surveillance accrue.

Mais le président américain Donald Trump, lors de son premier mandat en 2018, a retiré unilatéralement Washington de l’accord, insistant sur le fait qu’il n’était pas assez strict et ne traitait pas du programme de missiles iranien ni de son soutien aux groupes militants au Moyen-Orient plus large.

Cela a déclenché des années de tensions, y compris des attaques en mer et sur terre.

L’Iran avait enrichi jusqu’à 60 %, un pas technique court des niveaux de qualité militaire.

Il dispose également de réserves suffisantes pour construire plusieurs bombes nucléaires, s’il choisissait de le faire.

L’Iran a longtemps insisté sur le fait que son programme nucléaire a des objectifs pacifiques, mais l’AIEA, les agences de renseignement occidentales et d’autres affirment que Téhéran avait un programme d’armes organisé jusqu’en 2003.