L’ancien président américain Joe Biden, dans sa première interview depuis son départ de la Maison-Blanche, a critiqué la pression de l’administration Trump sur l’Ukraine pour céder des territoires à la Russie, qualifiant cela de « politique d’apaisement moderne » dans une interview à la BBC.
S’exprimant depuis le Delaware, Biden a averti que le président russe Vladimir Poutine considère l’Ukraine comme une partie de la Russie et ne s’arrêterait pas si on lui accordait des territoires dans un accord de paix. Il a exprimé son inquiétude concernant les relations tendues entre les États-Unis et l’Europe sous Trump, surtout alors que les alliés commémorent le 80e anniversaire du Jour de la Victoire en Europe.
Biden a défendu son soutien à l’Ukraine, affirmant que les États-Unis ont fourni une aide suffisante pour garantir l’indépendance de Kiev. Il a condamné les suggestions de Trump selon lesquelles les États-Unis devraient saisir le canal de Panama, acquérir le Groenland ou faire du Canada un État, déclarant : « Quel genre de président parle ainsi ? Nous défendons la liberté et la démocratie, pas la confiscation. »
Concernant l’Ukraine, Biden a rejeté la pression de Trump pour que Kiev abandonne des territoires en échange de la paix, faisant référence au plan du vice-président JD Vance de « geler » les lignes territoriales actuelles. Biden a qualifié cela d’apaisement, avertissant que l’Europe pourrait perdre confiance dans le leadership américain.
Il a également réfléchi à sa décision de se retirer de la course présidentielle de 2024 après une performance médiocre lors d’un débat, admettant que c’était un choix difficile mais correct, malgré le calendrier serré pour que les démocrates choisissent un remplaçant.