Découvrez l’Histoire Méconnue de la BRI de Paris pour ses 60 Ans

En septembre 1964, lorsqu’elle est imaginée par le commissaire François Le Mouël, il s’agit de changer d’approche dans la lutte contre les gangs de braqueurs qui sévissent en région parisienne. Sa mission: enquêter en amont sur les suspects pour tenter de déjouer leurs plans. Très vite, la BRI se fait connaître sous le nom de […]

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Découvrez l’Histoire Méconnue de la BRI de Paris pour ses 60 Ans

En septembre 1964, lorsqu’elle est imaginée par le commissaire François Le Mouël, il s’agit de changer d’approche dans la lutte contre les gangs de braqueurs qui sévissent en région parisienne. Sa mission: enquêter en amont sur les suspects pour tenter de déjouer leurs plans.

Très vite, la BRI se fait connaître sous le nom de “l’anti-gang”. Depuis sa création, elle n’a cessé de monter en puissance et d’étoffer ses opérations.

Jusqu’aux attentats du 13 novembre 2015 qui ont ensanglanté la capitale. Ce jour-là, la BRI est en première ligne pour mener l’assaut et libérer les otages retenus par des jihadistes dans la salle de spectacle du Bataclan. Pour le chef par intérim de l’unité, Pierre le Coz, interrogé mardi par RTL, cela a été un “vrai moment de bascule pour la brigade”.

Christophe Molmy, le chef d’alors de la BRI, est marqué à vie par cette opération, comme tous ceux qui y étaient. C’était la “meilleure chance” de sauver des vies, mais “sur le papier, la pire des solutions”, a-t-il raconté à l’AFP en 2021, en se remémorant quand à “00h18”, il a donné le “top” de l’assaut du Bataclan, au milieu de centaines de corps et de blessés.

Au siège de la BRI, au “36 quai des Orfèvres” où elle est la seule occupante des lieux désormais depuis le départ des services de la police judiciaire (PJ) parisienne au “Bastion”, dans l’ouest de Paris, le bouclier du Bataclan trône dans l’entrée pour ne pas oublier. En forme de sarcophage, le Ramsès, d’un poids de 80 kg, derrière lequel la colonne d’assaut a avancé, est criblé d’impacts de balles de kalachnikov.

Gargouille à l’oeil rouge

Dans le hall, l’écusson de la BRI est reproduit en grand sur le sol. Une gargouille à l’oeil rouge surveille Paris dans la pénombre, à l’image de celles de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, toute proche.

Devant le “36”, plusieurs véhicules blindés noirs siglés BRI en lettres blanches.

Service d’enquête et d’intervention, la BRI opère lors de crises aigües (prises d’otage, forcenés, etc). Elle compte une centaine de membres – ses effectifs ont doublé après les attentats de 2015 – et peut regrouper jusqu’à 350 personnes en formation brigade anticommando. Dans ce format, elle constitue l’unité de contre-terrorisme de Paris.

Lors des Jeux olympiques de Paris, défi sécuritaire majeur pour l’exécutif, les trois unités d’élite de la police et de la gendarmerie, la BRI, le Raid et le GIGN, ont pour la première fois travaillé ensemble.

Parmi les affaires judiciaires notoires de l’unité figurent en janvier 1978 celle de l’enlèvement du baron Edouard-Jean Empain, un chef d’entreprise libéré après 63 jours de séquestration, et la traque de Jacques Mesrine, “l’ennemi public numéro un” tué dans sa voiture porte de Clignancourt.

Outre le Bataclan, la BRI s’est illustrée avec le Raid et le GIGN le 9 janvier 2015 avec les assauts menés simultanément à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes où était retranché Amedy Coulibaly et à Dammartin-en-Goële où les frères Kouachi, Chérif et Saïd, les assaillants de Charlie Hebdo, ont été abattus, deux jours après l’attentat au siège du journal satirique.

Jeudi, la cérémonie, qui sera présidée par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, donnera lieu à une démonstration des membres de la BRI.

Magalie FavagerM
ÉCRIT PAR

Magalie Favager

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