Les attentes étaient élevées lors de la réunion d’Istanbul, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur : Bien que la Russie se soit dite satisfaite après les premières négociations directes en plus de trois ans, l’Ukraine a parlé de demandes “inacceptables”. Les représentants des deux parties se sont rencontrés brièvement, et à la fin, il a été décidé de poursuivre les discussions. Vladimir Poutine, dès le début, voulait clarifier qu’il n’y avait pas besoin de cessez-le-feu, car, du point de vue russe, pour une paix possible, il y a des conditions qui ne sont plus négociables, mais que le monde et l’Ukraine doivent accepter. Le seul accord tangible atteint en Turquie était l’accord sur l’échange de prisonniers : 1000 prisonniers de guerre de chaque côté, ce qui constituera le plus grand échange de prisonniers à ce jour. Bien que Poutine lui-même ait proposé des “négociations directes” avec l’Ukraine en Turquie, après que les États-Unis ont rejoint la pression de certains pays européens sur Moscou, il a rejeté la demande de Kiev et du bloc européen pour une réduction des armes pendant 30 jours. Il n’est pas non plus allé personnellement à Istanbul, où Zelenski l’attendait, mais a envoyé une délégation simple, ce qui a fait que les négociations se sont tenues à un niveau beaucoup plus bas. L’Ukraine, soutenue par l’UE et les États-Unis, insiste initialement pour un cessez-le-feu de 30 jours. Selon la direction ukrainienne, c’est la base pour négocier un accord de paix à long terme. La partie ukrainienne demande le retrait des troupes russes du pays et la pleine liberté de l’Ukraine pour agir comme tous les États souverains, mais aussi des garanties internationales. La Russie a souligné avant les négociations prévues qu’elles devaient se tenir “sans conditions préalables”. Le chef de la délégation, Medinski, a répété cette revendication. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que leur partie était “prête à travailler sérieusement” pour trouver une solution. Cependant, selon Moscou, l’accent doit être mis sur “l’élimination des causes du conflit”.