Le candidat républicain à la présidence, Donald Trump, et son adversaire démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, ont participé à leur premier – et peut-être dernier – débat alors que les sondages montraient une course serrée entre eux. Le débat était une occasion pour l’un d’eux de créer un avantage clair seulement 56 jours avant l’élection. Si l’un d’eux devait créer cet avantage – et c’est un grand “si” – alors ce serait probablement Harris. L’ancien président a bien commencé le débat, critiquant Harris sur la façon dont l’administration a géré l’économie et l’immigration, deux des questions les plus importantes pour les électeurs. Sous la direction du président Joe Biden et de Harris, l’inflation aux États-Unis a augmenté, frappant les Américains de la classe moyenne et de la classe inférieure, tandis que l’immigration a également connu une augmentation significative, ajoutant une pression sur les budgets des villes.
Harris, qui semblait nerveuse au début, a rapidement commencé à se sentir à l’aise lorsque le sujet a changé pour l’avortement, son point fort. Elle a accusé Trump de priver les femmes de leurs droits. À partir de là, Harris a réussi dans l’une de ce qui semblait être ses principales tâches : provoquer son adversaire à crier sur lui-même et son passé tout en ignorant le script. Cela lui a permis d’accuser Trump de ne pas se soucier de l’électeur américain. Harris a porté plusieurs coups mémorables à Trump dans une tentative de transformer ses forces en faiblesses.
Elle a accusé Trump d’avoir fait de terribles accords avec les talibans avant que les États-Unis ne se retirent d’Afghanistan, a déclaré que le président russe Vladimir Poutine le “mangerait pour le déjeuner”, et que les dirigeants étrangers “se moquaient” de lui. Trump a répondu en décrivant Harris comme une “marxiste”, la liant au président Biden, et en demandant franchement pourquoi elle n’avait pas réalisé ses plans après trois ans en fonction.
Harris avait un autre objectif pendant le débat. Principalement se présenter aux électeurs, leur montrant ses intentions sur des questions clés. Un récent sondage a montré que plus d’un quart des électeurs ne connaissent pas bien la vice-présidente de 59 ans. Harris a été nommée candidate par les démocrates il y a seulement sept semaines et a depuis clairement évité les médias, ne donnant qu’une seule grande interview. Cela a rendu sa performance lors du débat encore plus cruciale pour sa campagne. Trump, 78 ans, devait faire preuve de retenue et concentrer ses attaques sur les faiblesses de Harris, telles que l’immigration et l’économie.
Bien qu’il ait pu réussir dans ce dernier domaine, il s’est retrouvé en difficulté par moments sur le premier, perdant sa concentration, contrairement à Harris, qui parlait clairement. Les modérateurs du débat sont intervenus plusieurs fois pour vérifier les faits des affirmations de l’ancien président. Dans un cas surprenant, il a affirmé que les immigrants mangeaient des animaux de compagnie dans l’Ohio, ce que les modérateurs ont déclaré ne pas avoir trouvé de preuves. Cependant, les partisans de Trump ont critiqué les modérateurs de ne pas avoir vérifié les faits de Harris, qui a fait une affirmation inexacte selon laquelle le chômage sous Trump était le plus bas depuis la Grande Dépression. L’élection, qui se tiendra le 5 novembre, sera probablement décidée par un nombre relativement faible d’électeurs indécis dans sept États. Trump et Harris devaient les convaincre qu’ils étaient le bon candidat.
