Israël : La colère face à la mort des otages et l’impact politique

L’annonce de la mort de six otages retrouvés dans un tunnel de Gaza a suscité émotion et colère en Israël, entraînant des manifestations de dizaines de milliers d’Israéliens et une grève générale. Cependant, selon Denis Charbit, cette tragédie n’affectera pas la situation politique en Israël. Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté les 1er et […]

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Israël : La colère face à la mort des otages et l’impact politique

L’annonce de la mort de six otages retrouvés dans un tunnel de Gaza a suscité émotion et colère en Israël, entraînant des manifestations de dizaines de milliers d’Israéliens et une grève générale. Cependant, selon Denis Charbit, cette tragédie n’affectera pas la situation politique en Israël.

Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté les 1er et 2 septembre pour demander un accord avec le Hamas sur la libération des otages. Une grève générale a été lancée par la centrale syndicale Histadrout, mais a été interrompue par la justice. Ces mobilisations surviennent après la découverte de six otages israéliens morts dans un tunnel à Gaza.

Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Hersh Goldberg-Polin, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino font partie des 97 personnes enlevées par le Hamas depuis le 7 octobre. Sur les 251 personnes enlevées, 33 des 97 toujours retenues ont été déclarées mortes par l’armée.

Aucun des six otages retenus à Gaza n’a été déclaré mort, ce qui a provoqué la colère d’une partie de l’opinion publique israélienne mobilisée depuis près de 11 mois pour les ramener. Cette situation vise à accroître la pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Denis Charbit, professeur de science politique, souligne que “leur mort est insupportable et intolérable pour les Israéliens”.

France 24 : Les manifestations et la tentative de grève générale révèlent des tensions au sein de la société israélienne.

Denis Charbit : Depuis le 7 octobre, la population israélienne est plus préoccupée par le sort des otages que par la guerre. En novembre, une première vague d’otages a été libérée, avec des attentes pour d’autres négociations.

Pour les Israéliens, la priorité est la libération des otages, même si cela nécessite d’arrêter la guerre. Cela pourrait être la clé des négociations en cours, bien qu’ils soient conscients que le conflit ne se terminera pas avec un cessez-le-feu.

Sauver les otages vivants à Gaza est urgent et essentiel pour les Israéliens, en particulier pour ceux qui pratiquent leur foi. La libération des captifs est un impératif de la loi juive et un devoir de solidarité, que l’État d’Israël doit respecter envers ses citoyens.

Près de deux tiers de la population estiment qu’il est de leur devoir de libérer les otages, considérant que les sacrifices demandés à l’État ne sont justifiés que si tout est fait pour les sauver. Cependant, de nombreux Israéliens sont en colère, croyant qu’un accord pour cela n’a pas été respecté.

Le gouvernement a manqué une opportunité de progresser sur la libération des otages depuis juin.

La mort des six otages israéliens pourrait exacerber les tensions politiques en Israël, renforcer les appels à des actions militaires contre les groupes responsables, et intensifier les débats internes sur la sécurité nationale et la gestion des crises. Cela pourrait également influencer l’opinion publique et le soutien aux dirigeants en place.

L’annonce de l’assassinat par le Hamas n’aura aucun impact sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui ne changera pas sa position sur le maintien de l’armée israélienne dans le couloir de Philadelphie, malgré les manifestations de masse.

Personne n’espérait un tel résultat, mais nous avons le droit d’exprimer notre douleur et de demander pardon aux familles des six otages pour notre échec à convaincre Netanyahu.

Benjamin Netanyahu maintient une stratégie militaire qui pourrait nuire aux otages et à la population palestinienne pour des raisons politiques, notamment pour renforcer son image de leader fort, justifier des actions militaires, et répondre aux attentes de ses partisans.

Hamas doit se préoccuper des intérêts de la population palestinienne, tandis que Benjamin Netanyahu vise à maintenir sa coalition. L’opposition aurait soutenu Netanyahu en évitant une motion de censure s’il signait un cessez-le-feu.

Benjamin Netanyahu, se présentant comme ‘M. Défense’, a échoué le 7 octobre. Pour restaurer son image, il doit obtenir une victoire totale sur le Hamas, bien que l’éradication de ce mouvement islamiste soit un objectif difficile à atteindre.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ne fait pas confiance aux Égyptiens et au Hamas concernant l’axe de Philadelphie, une exigence sur laquelle il refuse de transiger. Cependant, il reste 101 otages dans la bande de Gaza, qui pourraient être sauvés si Netanyahu acceptait de retirer l’armée israélienne de cette zone.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé que le couloir de Philadelphie est essentiel pour négocier un cessez-le-feu avec le Hamas. Cependant, ce processus pourrait prendre du temps, entraînant potentiellement d’autres pertes humaines, comme les six victimes de dimanche.

Sylvain LucasS
ÉCRIT PAR

Sylvain Lucas

Adepte du fitness et mélomane, passionné par l'écriture et la poésie. 💪🎵📝 #Écriture #Passion #Créativité

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