Lors de la convention de Chicago qui s’est tenue jeudi, Kamala Harris a officiellement reçu l’investiture du Parti démocrate pour l’élection présidentielle de novembre. Dans un discours passionné, la vice-présidente a affirmé : “Je m’engage à être la présidente de l’ensemble des citoyens américains”, tout en appelant à favoriser l’unité et à protéger les libertés.
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Suite à l’explosion de bonheur et d’enthousiasme, il est temps de réfléchir à la signification des mots. “Unissons nos forces, exerçons notre droit de vote et, ensemble, traçons les lignes du futur de notre pays, une histoire sans précédent”, a déclaré Kamala Harris lors de son discours marquant prononcé le 22 août. Ce moment a été l’un des plus significatifs de sa carrière politique.
Un discours axé sur la cohésion. “Je m’engage à être la présidente de l’ensemble des citoyens américains”, a déclaré la vice-présidente âgée de 59 ans. Arborant un élégant tailleur-pantalon noir, elle a ardemment plaidé en faveur de la “liberté” dans toutes ses dimensions, y compris le droit de vote et le droit à l’avortement. Cela s’est produit après qu’elle a reçu l’investiture des démocrates lors de la convention du parti à Chicago, la désignant ainsi comme la candidate officielle du parti démocrate pour l’élection présidentielle prévue le 5 novembre.
Le discours d’inauguration de Kamala Harris sur France 24 35:51 Pour accéder à ce contenu, il est impératif d’activer les cookies liés à l’analyse d’audience et à la publicité. Accepter Gérer mes préférences.
“Au nom de la population, de tous les citoyens américains, indépendamment de leur affiliation politique, de leur origine ethnique ou de leur identité de genre”, a déclaré la candidate, s’adressant à une assemblée captivée. “Pour ceux qui s’efforcent chaque jour, qui aspirent à réaliser leurs ambitions et qui se soutiennent mutuellement, pour tous ceux dont le récit ne peut se forger que dans la plus grande nation de la planète, j’accepte avec honneur votre proposition de devenir la présidente des États-Unis.”
Elle a déclaré qu’elle s’adressait à toutes les “individus ayant des opinions politiques variées qui nous observent ce soir”.
Lors d’une allocution empreinte de gravité, parfois passionnée et toujours empreinte de détermination, Kamala Harris a affirmé son intention de “ouvrir de nouvelles voies”.
Sous les applaudissements retentissants d’une foule de délégués, elle a évoqué ses luttes : pour les jeunes, les employés, les seniors victimes de mauvais traitements, et contre les cartels… “Ces luttes n’ont pas été faciles, je tiens à le souligner”, déclare-t-elle. “Nous n’avons jamais abandonné, car il est essentiel de se battre pour l’avenir. Nous sommes engagés dans une lutte pour le futur des États-Unis.”
D’après ses dires, cette élection revêt une importance capitale pour notre pays. Kamala Harris a exprimé ses inquiétudes quant aux répercussions d’une nouvelle victoire de Donald Trump, évoquant l’attaque du Capitole et les sanctions judiciaires qui en ont découlé. “Pensez à ce qu’il pourrait entreprendre s’il retrouvait le contrôle…”, a-t-elle déclaré, insistant fermement : “Nous ne ferons pas marche arrière.”
Un projet proposé en contraste avec celui de Donald Trump.
La Californienne a décidé de centrer son récit sur l’histoire de sa mère, qui est d’origine indienne.
« J’ai observé comment le monde pouvait être cruel à son égard. Pourtant, ma mère est toujours restée sereine. Elle possédait une grande force et un véritable courage », a déclaré la candidate, ajoutant qu’elle avait hérité d’elle la leçon de « ne jamais se lamenter face à l’injustice, mais plutôt de lutter contre elle ».
Dans son allocution, Kamala Harris a également évoqué les thèmes qui la différencient nettement de son rival Donald Trump.
« Nous avons une idée précise de ce que pourrait être un nouveau mandat de Trump. Le Projet 2025 en dit long à ce sujet », a-t-elle affirmé, évoquant un plan ultraconservateur élaboré par des alliés du milliardaire, dont le but serait, selon ses dires, de “faire régresser notre nation”.
“À la différence de Trump, je ne chercherai pas à établir des relations amicales avec les régimes autoritaires”, a-t-elle affirmé, tout en réaffirmant son engagement envers l’Ukraine et Israël, tout en soutenant également le droit à l'”autodétermination” pour le peuple palestinien.
La vice-présidente a évoqué la nécessité de réviser un système d’immigration jugé “inefficace”, de soutenir une économie “capable d’offrir des opportunités à tous” et de réinstaurer un droit à l’avortement accessible sur l’ensemble du territoire national.
“Elle a critiqué en disant qu’il ne défend pas les intérêts de la classe moyenne, mais plutôt ceux de ses amis fortunés.”
Une fois la cérémonie terminée, entourée d’une pluie de ballons aux teintes patriotiques, elle est demeurée sur scène un moment, profitant de l’enthousiasme des membres de son parti. Son époux, Doug Emhoff, ainsi que son partenaire de campagne, Tim Walz, et leurs proches l’ont bientôt rejointe.
Un accord marqué par l’optimisme
Son discours, bien qu’entouré d’acclamations, a introduit une note de sérieux inattendue lors de la convention démocrate, qui s’était jusqu’alors déroulée dans une ambiance festive depuis le début de la semaine.
Chaque soir, l’émission a captivé plus de 20 millions de personnes, séduites par les interventions marquantes des Obama, ainsi que par une programmation musicale à la fois brillante et engagée.
Jeudi, le célèbre groupe de musique country The Chicks a chanté l’hymne national des États-Unis, deux décennies après avoir été critiqué par les conservateurs en raison de leur position contre la guerre en Irak.
De nombreux délégués, originaires de tous les coins des États-Unis, arboraient des vêtements blancs. Cette teinte, symbole des luttes historiques des femmes pour leurs droits, reflète leur aspiration à voir la vice-présidente, âgée de 59 ans, accéder à la présidence du pays en remportant les élections du 5 novembre face au candidat républicain Donald Trump.
Les enquêtes d’opinion révèlent que Kamala Harris devance légèrement Donald Trump dans les préférences électorales à l’échelle nationale. Cependant, cela ne constitue en aucun cas une assurance de succès, surtout à 74 jours d’une élection qui, comme en 2016 et 2020, se décidera probablement dans quelques États stratégiques. De nombreux événements peuvent survenir d’ici là. Au cours de quatre semaines étonnantes, les États-Unis ont été témoins du retrait de Joe Biden de la course présidentielle, tandis que Donald Trump a été la cible d’une tentative d’assassinat.
Ce vendredi, des changements pourraient survenir. D’après des sources américaines, Robert F. Kennedy Jr, qui se présente en tant qu’indépendant, envisagerait de se retirer et de soutenir le milliardaire du parti républicain.
Avec l’AFP
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