La Russie combat les rebelles syriens : Alep tombe, Poutine soutient Assad par des frappes aériennes

L’armée syrienne a déclaré samedi que des dizaines de ses soldats avaient été tués dans une attaque majeure menée par le groupe rebelle islamique Hayat Tahrir al-Sham, qui est entré dans la ville d’Alep, forçant l’armée à se repositionner, dans le plus grand défi au président Bachar al-Assad depuis plusieurs années. Le ministère russe de la Défense a déclaré entre-temps que ses forces aériennes avaient mené des frappes contre des rebelles syriens en soutien à l’armée du pays, ont rapporté des agences de presse russes. Les attaques ont suivi ce qui était l’assaut le plus audacieux des rebelles depuis des années, dans une guerre civile où les lignes de front étaient largement gelées depuis 2020. Hayat Tahrir al-Sham, anciennement connu sous le nom de Front al-Nusra, a été désigné comme un groupe terroriste par les États-Unis, la Russie, la Turquie et d’autres États. Le président syrien, Bachar al-Assad, est par ailleurs un allié proche de Moscou. À Washington, le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a déclaré qu’il surveillait de près la situation et qu’il avait été en contact avec les capitales régionales au cours des 48 dernières heures. Le porte-parole du conseil, John Savett, a déclaré que le refus de la Syrie de s’engager dans un processus politique et sa dépendance à l’égard de la Russie et de l’Iran avaient “créé les conditions qui se déroulent maintenant, y compris l’effondrement des lignes du régime d’Assad dans le nord-ouest de la Syrie.” Selon Savett, les États-Unis n’avaient aucun lien avec l’offensive menée par “une certaine organisation terroriste” et “cherchaient une désescalade ainsi qu’un processus politique sérieux et crédible” selon la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2015, qui a défini les étapes pour un cessez-le-feu et une transition politique. La guerre, qui a tué des centaines de milliers de personnes et déplacé des millions d’autres, se poursuit depuis 2011 sans fin officielle en vue, bien que la plupart des combats majeurs aient cessé il y a des années après que l’Iran et la Russie aient aidé le gouvernement d’Assad à reprendre le contrôle de la plupart des terres et de toutes les grandes villes. Alep a été fermement tenue par le gouvernement depuis une victoire en 2016 là-bas, l’un des points tournants clés de la guerre, lorsque les forces syriennes soutenues par la Russie ont encerclé et détruit les zones orientales contrôlées par les rebelles de ce qui avait été la plus grande ville du pays.