Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré jeudi que la récente décision de l’OTAN d’augmenter son objectif de dépenses de défense n’aurait pas d’impact majeur sur la sécurité de la Russie, écartant les préoccupations concernant le budget militaire croissant de l’alliance. Lors d’une conférence de presse conjointe à Moscou, aux côtés du ministre laotien des Affaires étrangères, Thongsavanh Phomvihane, Lavrov a minimisé les implications de la décision de l’OTAN d’augmenter ses dépenses de défense collective à 5% du PIB d’ici 2035. « En ce qui concerne l’impact de ce plafond de 5%, ou plutôt de cet objectif de 5%, sur notre sécurité, je ne pense pas qu’il sera significatif », a déclaré Lavrov. « Nous savons quels objectifs nous poursuivons, nous ne les cachons pas et nous les déclarons ouvertement. Ils sont absolument légaux du point de vue de toutes les interprétations, des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international. Et nous savons quels moyens nous utiliserons toujours pour assurer ces objectifs. » L’annonce de l’OTAN est intervenue mercredi, lorsque les dirigeants de l’alliance ont cité la menace persistante posée par la Russie, suite à ses actions en cours en Ukraine et à l’augmentation des activités militaires le long du flanc est de l’alliance. Le nouveau seuil de dépenses reflète la volonté de l’OTAN de renforcer à la fois sa résilience civile et militaire, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues. Les remarques de Lavrov suggèrent que Moscou adopte une position mesurée en réponse, signalant sa confiance dans l’orientation stratégique et les capacités de la Russie. La conférence de presse a marqué la dernière d’une série d’engagements diplomatiques entre la Russie et les nations d’Asie du Sud-Est, alors que Moscou cherche à étendre son influence au-delà de la sphère occidentale, dans un contexte d’isolement croissant vis-à-vis de l’Europe et des États-Unis.