Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, est à Moscou, dans l’attente de mener des pourparlers critiques avec le président Vladimir Poutine, seulement 48 heures après la grande attaque américaine contre les principales installations nucléaires de l’Iran. Israël a lancé des frappes aériennes contre le programme militaire et nucléaire de la République islamique au début de ce mois, et Téhéran a répondu par ses propres salves de missiles et de drones. Des dizaines de civils ont été tués dans les deux pays depuis le début des affrontements aériens. Mais alors que Moscou a condamné les attaques israéliennes et américaines, elle n’a pas offert d’aide militaire à Téhéran et a minimisé ses engagements selon un accord de partenariat stratégique signé avec l’Iran au début de cette année.
« Dans cette nouvelle situation dangereuse… nos consultations avec la Russie peuvent certainement être d’une grande importance », a déclaré Araghchi aux médias d’État russes après son arrivée à Moscou. L’agence officielle de presse iranienne IRNA a rapporté dimanche qu’Araghchi rencontrerait Poutine et d’autres hauts responsables russes pour discuter des « développements régionaux et internationaux après l’agression militaire des États-Unis et du régime sioniste contre l’Iran ». Initialement, Poutine avait évoqué l’idée de jouer un rôle de médiateur dans ce conflit, mais vendredi, il a semblé se retirer de ces efforts, affirmant qu’il ne faisait que « suggérer une idée » après que le président américain, Donald Trump, a rejeté le rôle du Kremlin dans la résolution de la crise.