La sécurité était stricte, et les activistes ont fait face à des pressions de la police à Hong Kong, lors du 36e anniversaire de la répression sanglante des manifestants pro-démocratie sur la place Tiananmen à Pékin, en 1989, un événement que le président de Taïwan et le plus haut diplomate américain ont déclaré que le monde n’oublierait pas.
Les événements sur et autour de la place centrale de Pékin, le 4 juin 1989, lorsque les troupes chinoises ont ouvert le feu pour mettre fin aux manifestations pro-démocratie menées par des étudiants, ne sont pas discutés publiquement en Chine, et l’anniversaire n’est pas officiellement commémoré. La Chine n’a jamais donné de chiffre exact sur le nombre de victimes, mais les groupes de défense des droits de l’homme estiment que le nombre pourrait atteindre des milliers. Pékin considère le 4 juin comme un tabou, et n’autorise aucun hommage public. Des commémorations publiques ont lieu dans plus de 30 villes en dehors de la Chine, y compris Taipei, où les hauts dirigeants du gouvernement taïwanais utilisent souvent cet anniversaire pour critiquer la Chine. À Hong Kong, où des dizaines de milliers de personnes se rassemblaient pour marquer l’anniversaire avant que la Chine n’impose une loi sur la sécurité nationale en 2020, des centaines d’officiers de police ont été déployés autour du parc Victoria, ancien lieu de rassemblements massifs, contrôlant les passants et arrêtant au moins un activiste. Certains activistes pro-démocratie ont dit à Reuters avoir été appelés plusieurs fois par la police de la sécurité nationale la semaine dernière, et avoir été harcelés dans ce qu’ils décrivent comme une intimidation par les autorités. Le président de Taïwan, Lai Ching-te, dans un post sur Facebook, a salué le courage de ceux qui ont participé aux manifestations, affirmant que les droits de l’homme sont un concept partagé par Taïwan et d’autres démocraties, qui transcende les générations et les frontières. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a quant à lui salué le courage du peuple chinois tué lors de la répression sanglante. « Aujourd’hui, nous commémorons le courage du peuple chinois tué alors qu’il tentait d’exercer ses libertés fondamentales, ainsi que ceux qui continuent de subir des persécutions en cherchant responsabilité et justice pour les événements du 4 juin 1989 », a déclaré Rubio dans un communiqué. « Pékin tente activement de censurer les faits, mais le monde n’oubliera jamais », a-t-il ajouté.