Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche aux dirigeants russe et français qu’un « tournant historique » avait été atteint dans les efforts pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et qu’Ankara était prête à accueillir des pourparlers entre les deux parties belligérantes, a indiqué son bureau.
La Turquie, membre de l’OTAN, a tenté de maintenir de bonnes relations avec ses deux voisins de la mer Noire depuis le début de l’invasion russe, et a accueilli à deux reprises des pourparlers visant à mettre fin à la guerre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenski a souligné dimanche qu’il s’attendait à ce que Moscou s’engage pour un cessez-le-feu de 30 jours, ajoutant que Kiev était « prêt » à rencontrer la Russie pour des négociations directes sur un cessez-le-feu, si celle-ci le faisait.
Ses commentaires sont intervenus après que le président russe Vladimir Poutine a proposé des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul, mais n’a pas abordé la proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours.
Erdogan a salué la déclaration du dirigeant russe selon laquelle les pourparlers de paix doivent reprendre à Istanbul là où ils s’étaient arrêtés, lors d’un appel téléphonique avec Poutine dimanche, a annoncé son bureau.
Il a dit à Poutine que « la Turquie est prête à accueillir des négociations visant à parvenir à une solution durable », selon son bureau.
Erdogan a également déclaré qu’« une fenêtre d’opportunité s’est ouverte pour parvenir à la paix, et que la réalisation d’un cessez-le-feu global créerait l’environnement nécessaire pour des pourparlers de paix ».