Le vice-ministre des Affaires étrangères de l’Iran, Majid Takht-Ravanchi, dans une interview accordée à la BBC, a averti que toute tentative de reprise des pourparlers diplomatiques avec les États-Unis échouerait si Washington ne cessait pas les attaques contre l’Iran. Selon lui, l’administration Trump a exprimé, par l’intermédiaire de médiateurs, sa volonté de négocier, mais n’a pas donné de garanties pour l’arrêt des opérations militaires pendant le dialogue. Les tensions se sont encore accrues après une attaque israélienne le 13 juin, qui a visé des sites nucléaires et militaires iraniens. L’attaque d’Israël a été suivie d’une riposte iranienne par des missiles, puis d’une intervention directe des États-Unis, qui ont bombardé trois centres nucléaires à Fordo, Natanz et Ispahan. Alors que le président américain Trump prétend que les installations ont été « complètement détruites », le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a déclaré que les dégâts étaient graves, mais pas totaux, et a averti que l’Iran pourrait reprendre l’enrichissement de l’uranium dans quelques mois. Le vice-ministre des Affaires étrangères a souligné que l’Iran ne renoncerait pas à son droit d’enrichir l’uranium à des fins pacifiques et que le pays a été contraint de compter sur lui-même, car l’accès aux matériaux nucléaires pour la recherche lui a été refusé. Il a ajouté qu’aucune date n’a encore été fixée pour des pourparlers avec les États-Unis et a insisté sur le fait que tout dialogue doit commencer par des garanties claires pour l’arrêt de l’agression.