L’Iran menace Trump / Les Gardiens de la Révolution : “Nous nous vengerons de toute attaque

La Garde Révolutionnaire d’Iran a menacé dimanche de répondre de manière “décisive” à toute attaque, après que le président des États-Unis, Donald Trump, a ordonné une vague de frappes aériennes contre les rebelles Houthis du Yémen et a averti Téhéran de cesser son soutien au groupe. Samedi, Trump a déclaré que les États-Unis avaient lancé “une action militaire décisive et puissante” pour mettre fin à la menace Houthi contre les navires en mer Rouge et a averti que le soutien de l’Iran aux rebelles “devait cesser immédiatement”. Un responsable de la santé du mouvement Houthi a déclaré que les attaques avaient tué 31 personnes. Le chef de la Garde iranienne, Hossein Salami, a dénoncé les menaces de Trump dans un discours dimanche, ajoutant que “l’Iran ne fera pas la guerre, mais si quelqu’un menace, il donnera les réponses appropriées, décisives et finales”. Le commandant a qualifié les Houthis de “représentants des Yéménites”, ajoutant que le groupe prenait des “décisions stratégiques et opérationnelles” de manière indépendante. En janvier 2020, pendant le premier mandat de Trump, les États-Unis ont tué le commandant des opérations extérieures de la Garde, Qassem Soleimani, dans une attaque par drone à Bagdad. Quelques jours plus tard, l’Iran a riposté en lançant des missiles sur les bases en Irak où étaient stationnées les troupes américaines et celles de la coalition. Aucun soldat américain n’a été tué, mais Washington a déclaré que des dizaines de soldats avaient subi des blessures traumatiques. Plus tôt dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Esmaeil Baqaei, a “condamné fermement les attaques aériennes brutales des États-Unis” dans une déclaration, les qualifiant de “violation grave des principes de la Charte de l’ONU”. Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a ensuite déclaré que Washington n’avait “aucun autorité” pour dicter la politique étrangère de la République islamique. Araghchi a déclaré que le temps où Washington pouvait dicter la politique étrangère de Téhéran avait pris fin en 1979, lorsque la révolution islamique a renversé le shah soutenu par l’Occident. Les Houthis, qui contrôlent la majeure partie du Yémen depuis plus d’une décennie, font partie de “l’axe de la résistance” des groupes pro-iraniens qui s’opposent fermement à Israël et aux États-Unis. Les rebelles yéménites ont attaqué Israël et des navires en mer Rouge tout au long de la guerre de Gaza dans ce qu’ils disent être une solidarité avec les Palestiniens. Les attaques des États-Unis contre les Houthis sont les premières depuis le retour de Trump à la Maison Blanche en janvier.