L’OTAN est confrontée à une pression croissante pour faire davantage afin de prévenir les attaques de missiles et de drones russes, dont certaines ont violé l’espace aérien des pays de l’OTAN.
La Roumanie et la Lettonie, deux membres de l’OTAN, ont récemment signalé que des drones militaires russes avaient violé leur espace aérien. Aucun de ces deux pays n’a pris de mesures militaires, bien que la Roumanie ait fait décoller des chasseurs et escorté un drone qui est entré dans son espace aérien, mais a déclaré qu’il n’y avait pas de base légale pour agir. Bien que rares, des incidents impliquant des drones et des missiles russes qui ont pénétré ou se sont écrasés dans des pays voisins de l’Ukraine ont également été enregistrés en Pologne, en Bulgarie, en Roumanie, en Croatie et maintenant aussi en Lettonie. En particulier, la Roumanie a été fortement touchée par cela. Ce pays partage une frontière de 650 kilomètres avec l’Ukraine et possède un territoire situé à quelques centaines de mètres des ports ukrainiens sur le fleuve Danube, qui ont été des cibles fréquentes des attaques russes. Peut-être que le fonctionnaire occidental le plus haut placé à avoir appelé à une réponse occidentale plus forte aux missiles et drones russes était le ministre polonais des Affaires étrangères, Radek Sikorski. Dans une interview récente accordée au Financial Times, Sikorski a déclaré que la Pologne a le devoir de tirer sur les missiles russes au-dessus de l’Ukraine. L’OTAN a rejeté de tels appels. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, des fragments de drones et de missiles russes ont dans certains cas été trouvés sur le territoire des alliés. Ces actes sont irresponsables et potentiellement dangereux, a déclaré un responsable de l’OTAN à Radio Free Europe. Bien que nous reconnaissions le droit de tout allié à défendre son espace aérien, ce que les alliés font individuellement pour soutenir l’Ukraine est important pour l’OTAN dans son ensemble. Les alliés continueront de se consulter sur les prochaines étapes pour protéger le territoire des alliés. Ce qui est clair, c’est que l’OTAN ne deviendra pas partie au conflit, a ajouté le responsable. Cependant, certains analystes militaires ont soutenu qu’en aidant Kiev à abattre des drones et des missiles au-dessus de l’Ukraine, ainsi qu’en interceptant et en éliminant les menaces aériennes qui traversent le territoire des États voisins, il n’y aurait pas d’escalade. Ils soutiennent que ne pas le faire n’encouragerait que le président russe, Vladimir Poutine.
