Nouvelles frappes à Gaza : Vers une trêve au Caire malgré des tensions ?

Les discussions au Caire reprennent dans le but d’établir un cessez-le-feu dans le conflit à Gaza. D’après les secouristes, les frappes israéliennes ont causé la mort de près de 50 Palestiniens entre vendredi et samedi. De son côté, l’armée israélienne a rapporté la perte de trois de ses officiers réservistes. Une série de pourparlers a […]

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Nouvelles frappes à Gaza : Vers une trêve au Caire malgré des tensions ?

Les discussions au Caire reprennent dans le but d’établir un cessez-le-feu dans le conflit à Gaza. D’après les secouristes, les frappes israéliennes ont causé la mort de près de 50 Palestiniens entre vendredi et samedi. De son côté, l’armée israélienne a rapporté la perte de trois de ses officiers réservistes.

Une série de pourparlers a débuté jeudi au Caire, réunissant des figures clés du renseignement. Parmi les participants, on trouve David Barnea et Ronen Bar, respectivement responsables des services de renseignement israéliens, ainsi que William Burns, le directeur de la CIA. Brett McGurk, coordinateur de la Maison Blanche pour la région du Moyen-Orient, est également présent, tout comme les dirigeants des agences de renseignement égyptienne et qatarie.

Une équipe du Hamas, qui a fait le déplacement au Caire, ne prendra pas part aux pourparlers, mais devrait avoir une rencontre en soirée avec des officiels égyptiens, a précisé un membre du mouvement islamiste palestinien.

Depuis plusieurs mois, des intermédiaires tels que le Qatar, l’Égypte et les États-Unis s’efforcent de persuader le Hamas et Israël de mettre fin aux combats qui se poursuivent depuis plus d’une décennie dans la bande de Gaza. Cependant, leurs efforts n’ont pas porté fruit jusqu’à présent, malgré les inquiétudes croissantes à l’échelle mondiale concernant une possible escalade du conflit.

Au cours des dernières séries de négociations, souvent ponctuées par des déclarations sur des projets d’accord, des avancées potentielles ou la proximité d’un accord, les attentes concernant un cessez-le-feu et la libération des otages ont été déçues.

Lors de l’assaut sans précédent orchestré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, plusieurs personnes ont été capturées et transportées à Gaza, ce qui a marqué le début d’un conflit armé.

“Moment décisif”

Israël, déterminé à anéantir le Hamas, n’a pas encore réussi à se débarrasser de ce groupe qui contrôle Gaza depuis 2007. Ce dernier est qualifié de terroriste par Israël, ainsi que par les États-Unis et l’Union européenne.

Jusqu’à présent, un accord temporaire a été obtenu, ce qui a permis, à la fin de novembre, de libérer environ une centaine d’otages en contrepartie de la libération de détenus palestiniens.

Une source en Égypte, impliquée dans les discussions qui se déroulent au Caire, a déclaré que le dimanche marquerait “un tournant décisif”, suite aux commentaires de Washington sur des “avancées” réalisées.

Les négociations rencontrent des obstacles majeurs en raison de la gestion du “corridor de Philadelphie”, une zone terrestre située à la frontière entre Gaza et l’Égypte, actuellement sous le contrôle des forces israéliennes depuis le mois de mai.

Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé sa volonté de garder ses forces sur le terrain pour “éviter un nouvel armement du Hamas”.

Le Hamas réclame le retrait des forces israéliennes de la région, avec pour objectif ultime le départ de toutes les troupes israéliennes des territoires palestiniens.

Le groupe islamiste met l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre, sans modifications, un projet présenté par le président américain Joe Biden le 31 mai. Ce plan propose une pause de six semaines, durant laquelle Israël devrait se retirer des zones fortement peuplées de Gaza et libérer les otages, avant d’envisager un retrait complet des forces israéliennes du territoire.

Un responsable du mouvement a déclaré samedi que le Hamas privilégie l'”exécution plutôt que la renégociation” du plan proposé par Biden, qu’il a approuvé en juillet dernier.

Prévenir une intensification des tensions

Benjamin Netanyahu a exprimé son intention de continuer le conflit jusqu’à ce que le Hamas soit complètement éliminé. Selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles, cette offensive a causé la perte de 1.199 vies israéliennes, dont la majorité étaient des civils.

Parmi les 251 individus kidnappés ce jour-là, 105 demeurent captifs à Gaza, dont 34 ont été déclarés décédés par les forces armées.

L’assaut mené par Israël sur Gaza a causé la perte d’au moins 40 334 vies, d’après les informations fournies par le ministère de la Santé du Hamas. Ce dernier ne précise pas la répartition entre civils et membres des groupes armés. Selon les estimations de l’ONU, une grande majorité des victimes sont des femmes et des enfants.

Le samedi, les forces armées israéliennes ont rapporté que trois officiers réservistes avaient perdu la vie la veille dans la région centrale du territoire. Cela porte à 338 le nombre total de soldats israéliens décédés depuis le début de l’opération dans la bande de Gaza, qui a débuté le 27 octobre.

Les autorités de la défense civile à Gaza ont rapporté qu’au moins 14 personnes, dont quatre enfants et quatre femmes, ont perdu la vie à la suite de frappes. Parmi ces victimes, 11 ont été tuées lors d’un bombardement qui a frappé leur domicile à Khan Younès, situé au sud. D’autres zones de ce territoire ravagé ont également été ciblées par des tirs d’artillerie et des attaques aériennes.

Selon les informations fournies par la Défense civile, vendredi, les frappes israéliennes ont causé la mort d’au moins 35 Palestiniens.

“Des corps gisent dans les rues, victimes de tireurs cachés. La réalité est au-delà de ce que l’on peut concevoir”, raconte à l’AFP un résident de Khan Younès, Hamed al-Dali, dont l’habitation a été “ravagée”.

Les forces armées israéliennes ont rapporté avoir neutralisé plusieurs dizaines de combattants lors d’affrontements intenses et de bombardements à Rafah, dans le sud, depuis vendredi. De plus, d’autres membres de groupes armés ont été abattus à Gaza-ville.

Pour les États-Unis, instaurer un cessez-le-feu pourrait prévenir une intensification des conflits militaires au Moyen-Orient. En effet, l’Iran et ses partenaires, tels que le Hamas et le Hezbollah, ont averti Israël qu’ils pourraient réagir avec force suite à l’assassinat, le 31 juillet à Téhéran, de l’ancien leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Impliqué dans des affrontements presque journaliers le long de la frontière entre Israël et le Liban, depuis l’ouverture d’un nouveau front au début du conflit à Gaza, le Hezbollah a annoncé samedi avoir mené plus de dix offensives ciblant des soldats et des installations israéliennes, en utilisant notamment des drones chargés d’explosifs.

L’agence de nouvelles libanaise ANI a rapporté des bombardements israéliens dans la région sud du Liban.

Sylvain LucasS
ÉCRIT PAR

Sylvain Lucas

Adepte du fitness et mélomane, passionné par l'écriture et la poésie. 💪🎵📝 #Écriture #Passion #Créativité

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