Pierre Assouline, critique littéraire et juré du prix Goncourt, souligne que les premières pages d’un roman sont cruciales pour évaluer son intérêt.
Dans “Comment écrire”, publié aux éditions Albin Michel, l’auteur s’inspire des conseils de nombreux écrivains célèbres pour créer de bons livres.
Les gens recherchent des recettes et des secrets, mais cela vient souvent après coup. De plus en plus de romans, comme “Le Nom de la rose” d’Umberto Eco, deviennent des best-sellers mondiaux, bien qu’ils n’aient pas été conçus pour cela.
Des techniques éprouvées par des écrivains célèbres permettent d’éviter les erreurs de débutant et d’accélérer le processus d’écriture.
J’enseigne l’écriture à Sciences Po depuis 25 ans et je collectionne des interviews d’écrivains pour fournir des exemples à mes étudiants. J’en ai des centaines.
De nombreux écrivains expliquent l’origine de leur écriture, suscitant la curiosité du public sur leur processus créatif. Philip Roth, par exemple, reste ancré à Newark, mais produit des livres diversifiés, ce qui interroge sur la manière dont il construit dialogues, personnages et histoires.
L’auteur exprime son agacement face aux lieux communs, notamment la phrase “J’ai écrit le livre que je voulais lire”. Il rejette l’idée d’inspiration, préférant le concept d’imprégnation, influencé par Georges Simenon, dont il a écrit la biographie. Simenon, selon lui, avait besoin de trois ans pour que ses idées se décantent avant d’écrire.
La littérature s’enseigne et s’apprend, mais cela ne fait pas de quelqu’un un écrivain. Dans mon livre et lors de mon cours, je souligne que ce livre ne rend pas écrivain, mais j’aide ceux qui ont des dispositions à progresser.
Écrivez un récit de deux pages sans utiliser les verbes être et avoir, en évitant de commencer les phrases par “je” et de répéter le même mot plus de trois fois. Inspirez-vous des œuvres de Balzac, Maupassant et Zola.
Certaines personnes, même avancées dans leurs études, peuvent avoir un niveau d’expression écrite très faible, ce qui se remarque rapidement lors de l’écriture.
L’auteur s’intéresse à la structure des livres, en examinant particulièrement comment le récit est agencé, semblable à un professionnel du bâtiment qui se concentre sur la mécanique.
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