Pourquoi Poutine reste-t-il silencieux sur l’Ukraine et adoucit-il son ton avec l’Occident ?

À l’occasion du 80e anniversaire de la reddition de l’Allemagne nazie, le président russe Vladimir Poutine a prononcé un discours solennel sur la place Rouge à Moscou, soulignant la contribution décisive de l’Union soviétique à la victoire sur le nazisme. Cependant, ce qui a le plus attiré l’attention, c’était son silence concernant la guerre actuelle […]

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Pourquoi Poutine reste-t-il silencieux sur l’Ukraine et adoucit-il son ton avec l’Occident ?

À l’occasion du 80e anniversaire de la reddition de l’Allemagne nazie, le président russe Vladimir Poutine a prononcé un discours solennel sur la place Rouge à Moscou, soulignant la contribution décisive de l’Union soviétique à la victoire sur le nazisme. Cependant, ce qui a le plus attiré l’attention, c’était son silence concernant la guerre actuelle en Ukraine, le conflit le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Lors de son discours, qui n’a duré que 10 minutes, l’un des plus courts de ses trois décennies au pouvoir, il a tenté d’éviter toute référence directe à l’invasion de l’Ukraine. Au lieu de cela, il s’est concentré sur l’héritage historique de la Seconde Guerre mondiale et a défendu ce qu’il appelle « l’opération militaire spéciale », sans la mentionner directement.
« Nous nous souvenons des leçons de la Seconde Guerre mondiale, et nous ne tolérerons jamais la falsification de l’histoire », a déclaré Poutine. Il a également affirmé que « la vérité et la justice sont de notre côté » et que « tout le peuple soutient les participants à l’opération militaire spéciale ».
Selon les analystes, ce silence sur l’Ukraine peut être interprété comme une tentative d’éviter de discuter d’une guerre inachevée et très controversée, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie.
Poutine a également répondu aux récentes déclarations du président américain, Donald Trump, qui a souligné le rôle clé des États-Unis dans la victoire de la Seconde Guerre mondiale.
« Nous nous souviendrons toujours que l’ouverture du second front en Europe – après les batailles décisives sur le territoire de l’Union soviétique – a rapproché la victoire. Mais personne ne nie que c’est la Russie qui a mis fin au nazisme, au prix de millions de vies ».
Comparé au ton dur des discours des années précédentes – où il comparait souvent les États-Unis au Troisième Reich ou les accusait de « déshonorer le monde » – cette fois, Poutine a adopté un ton plus mesuré, peut-être pour préserver une image plus équilibrée sur une scène internationale de plus en plus tendue.

Magalie FavagerM
ÉCRIT PAR

Magalie Favager

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