Le président russe Vladimir Poutine a demandé que des chasseurs russes l’accompagnent en Turquie, ralentissant ainsi les préparatifs pour une éventuelle visite dans le pays dans les semaines à venir.
Le leader du Kremlin souhaite voyager sous l’escorte de chasseurs russes dans un mouvement très inhabituel qui pourrait déclencher le mécanisme de défense aérienne de l’OTAN en Turquie, selon un rapport récent. La Turquie, un ancien allié de l’OTAN, maintient un équilibre prudent et souvent difficile entre sa position dans l’alliance et ses liens avec la Russie. Cette dernière est devenue inconfortable pour de nombreux pays de l’OTAN depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine il y a plus de deux ans et demi.
Ankara s’est qualifiée de faiseur de paix, signalant son soutien à la candidature de l’Ukraine pour rejoindre l’OTAN tout en maintenant ouvertes les lignes de communication et les liens d’approvisionnement en énergie avec Moscou.
Située au sud de l’Ukraine, la Turquie contrôle également l’accès à la mer Noire par le biais des détroits du Bosphore et des Dardanelles, bloquant l’entrée de nouveaux navires de guerre dans la zone contestée autour de la côte sud de l’Ukraine et des bases de la péninsule de Crimée annexée. Ankara a fourni aux Ukrainiens des drones Bayraktar TB2, qui ont attiré une attention considérable en Ukraine pendant les premiers mois du conflit. Le fabricant turc Baykar a annoncé en février qu’il avait commencé la construction d’une nouvelle installation en Ukraine, non loin de la capitale, Kiev.
