Nous avons maintenant trois des plus hauts responsables du Kremlin orchestrant la guerre qui font face à un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Sergei Shoigu, qui a été à la tête du ministère de la Défense pendant la majeure partie du conflit ; le général Valery Gerasimov, chef de l’armée ; et bien sûr, Vladimir Poutine, dirigeant l’ensemble de l’invasion.
Mais au-delà de l’embarras, quel impact peut avoir un mandat de la CPI ?
Il n’y a aucune probabilité immédiate que l’un des suspects soit arrêté.
La Russie n’est pas membre de la cour internationale, ne reconnaît pas sa juridiction et refuse de remettre les suspects.
Elle avait signé le Statut de Rome créant la cour en 2000, mais a retiré son soutien en 2016, après que la CPI a qualifié l’annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée de conflit armé.
Les 123 États membres de la cour sont obligés de détenir et de transférer les suspects s’ils traversent leurs frontières.
Cela inclut tous les États de l’UE, ainsi que le Royaume-Uni, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Japon, le Mexique, la Suisse, 33 pays africains et 19 nations du Pacifique Sud.
Cela ne signifie pas qu’ils respecteront leur engagement. L’ancien président soudanais, Omar el-Béchir, a été inculpé en 2009 pour des allégations de génocide au Darfour, mais n’a jamais été remis à la CPI.
Et ce malgré ses voyages dans plusieurs pays arabes et africains, y compris des États membres de la CPI comme le Tchad, Djibouti, la Jordanie, le Kenya, le Malawi, l’Afrique du Sud et l’Ouganda, qui ont refusé de le détenir.
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