Qui succédera à Khamenei et une nouvelle ère s’annonce-t-elle pour l’Iran

La paix fragile entre Israël et l’Iran a ramené l’attention internationale sur l’insécurité qui règne au sommet du pouvoir à Téhéran. Mais au-delà des missiles et des menaces militaires, une révolution plus silencieuse se déroule en Iran, dans les rues et les cellules de prison à l’intérieur du pays. Cette résistance ne constitue pas le […]

0
Qui succédera à Khamenei et une nouvelle ère s’annonce-t-elle pour l’Iran

La paix fragile entre Israël et l’Iran a ramené l’attention internationale sur l’insécurité qui règne au sommet du pouvoir à Téhéran. Mais au-delà des missiles et des menaces militaires, une révolution plus silencieuse se déroule en Iran, dans les rues et les cellules de prison à l’intérieur du pays. Cette résistance ne constitue pas le chaos, mais un mouvement organisé et avec une vision démocratique claire. Il est temps que le monde la reconnaisse pour ce qu’elle est : une force légitime visant un Iran libre, séparé de la théocratie violente qui l’a gouverné pendant des décennies. Et surtout, ce chemin ne passe pas par une intervention étrangère, mais par le courage du peuple iranien lui-même. La théocratie iranienne est ébranlée jusqu’à ses fondations, non seulement à cause des sanctions, mais par la pourriture interne : la corruption généralisée, la mauvaise gestion économique et la répression brutale de toute opposition. Depuis 2017, l’Iran a connu trois grandes révoltes populaires, chacune plus grande et plus défiant que la précédente. Les manifestations de 2022, déclenchées par la mort de Mahsa Amini, étaient un acte de refus envers un régime qui gouverne par la peur, non par la légitimité. Aujourd’hui, alors que ceux au pouvoir tentent d’allumer des conflits à l’étranger pour semer un sentiment patriotique, leur effort échoue. La nouvelle génération voit clairement que l’isolement international et la pauvreté intérieure ne sont pas le résultat des « ennemis extérieurs », mais d’un régime consumé par l’idéologie et la répression. Au cœur de cette résistance se trouve le Conseil National de la Résistance d’Iran (CNRI), une coalition qui promeut une république laïque et démocratique. Sous la direction de Maryam Radjavi, qui a récemment pris la parole au Parlement européen, le CNRI présente un plan clair pour l’avenir : des élections libres dans les 6 mois, une nouvelle constitution démocratique et l’égalité des sexes et des ethnies. Sa branche la plus active, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK), a joué un rôle décisif dans l’organisation et le soutien des manifestations nationales à travers les Unités de Résistance. Leur slogan, « À bas le dictateur, qu’il soit Shah ou Guide Suprême », montre clairement qu’il ne s’agit pas d’un retour en arrière dans l’histoire, mais d’une marche vers l’avenir. Mais qui succédera à Ali Khamenei ? C’est un moment clé. Le régime ne cherche pas seulement la continuité, mais aussi la survie. En coulisses, le nom de Mojtaba Khamenei (le fils du leader) est évoqué. Cependant, si la révolution populaire met fin à ce régime, le véritable héritier sera choisi uniquement par le peuple. L’Occident est face à un choix historique : soutenir le peuple iranien et son alternative démocratique, ou répéter les erreurs du passé en imposant des solutions extérieures. Le temps des dictateurs touche à sa fin. La question qui se pose maintenant est : qui dirigera l’Iran de demain ?

Magalie FavagerM
ÉCRIT PAR

Magalie Favager

📰🍽️⛰️ Passionné de journalisme, amateur de bonne cuisine et adepte de randonnée. Toujours à la recherche de nouvelles histoires à raconter, de nouvelles saveurs à découvrir et de nouveaux sommets à conquérir. Rejoignez-moi dans cette aventure passionnante !

Articles liés