La Chine “n’est pas neutre, mais s’est effectivement rangée du côté de la Russie tout au long de la guerre en Ukraine”, a déclaré récemment l’ambassadeur des États-Unis à Pékin, Nicholas Burns. Cette déclaration forte souligne que les dénégations de la partie chinoise, qui insiste sur le fait qu’elle n’a pas envoyé d’armes à Moscou, ne racontent qu’une partie de l’histoire. Selon Burns, en réalité, le soutien de la Chine à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie se manifeste de diverses manières, notamment par la fourniture de technologies pour les missiles.
L’invasion de l’Ukraine, qui en est maintenant à sa troisième année, est devenue une “crise existentielle pour l’Europe”, a rappelé le chef de la mission diplomatique américaine. “Nous pensons qu’il est une grave erreur de permettre aux entreprises chinoises d’envoyer autant de composants technologiques, de microprocesseurs et de nitrocellulose en Russie afin de renforcer la base industrielle de défense de la Fédération de Russie pour cette guerre brutale”, a-t-il commenté.
Ces préoccupations sont soulevées avant le grand sommet de l’OTAN qui se tiendra le 9 juillet à Washington à l’occasion du 75e anniversaire de la création de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que lors de ce sommet, “nous démontrerons une fois de plus l’unité et la force de l’OTAN en soutien à l’Ukraine pour garantir la sécurité de tous ses membres et de ses valeurs.”
Dans un contexte de préoccupations accrues pour la sécurité en Europe, y compris dans les Balkans, et dans le monde en général, les responsables américains soulignent un approfondissement des relations de la Russie avec la République populaire de Chine, ainsi qu’avec l’Iran et la Corée du Nord. Un diplomate occidental à Tirana a confié à Top Channel que le soutien de ces pays à Vladimir Poutine dans son agression contre l’Ukraine affecte directement la paix et la sécurité en Europe et au-delà. “La Chine parle de son engagement envers la stabilité et la sécurité de l’Europe, mais les faits révèlent une position ambiguë de sa part. La République populaire de Chine ne peut pas jouer sur les deux tableaux… Elle ne peut pas à la fois entretenir des relations étroites avec l’Europe et en même temps fournir des ressources au plus grand danger pour la sécurité européenne depuis longtemps”, a-t-il déclaré.
Réponses (0 )