Jake Sullivan, le principal conseiller en sécurité nationale de la Maison Blanche, a effectué un voyage à Pékin jeudi dernier. Lors de cette visite, il a eu une rencontre avec le président chinois Xi Jinping pour discuter des divers différends diplomatiques impliquant la Chine et ses pays voisins, avec le soutien des États-Unis.
Lors d’une rencontre à Pékin le 29 août, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la volonté de la Chine de préserver des relations positives avec Washington demeure inchangée. Cette affirmation a été faite en réponse à la visite de Jake Sullivan, l’émissaire du président américain Joe Biden.
Jake Sullivan, le conseiller principal à la sécurité nationale de la Maison Blanche, est le premier à effectuer un voyage en Chine depuis 2016. Cette mission se déroule dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et certains alliés stratégiques des États-Unis en Asie, notamment le Japon, les Philippines et Taïwan. Mercredi, les États-Unis ont réaffirmé leur engagement à apporter leur soutien à ces nations.
Lors d’une rencontre jeudi à Pékin, le président de la Chine a affirmé à Jake Sullivan que, malgré des “changements significatifs”, “l’engagement de la Chine pour un développement stable, sain et durable des relations avec les États-Unis demeure inchangé”, selon les informations rapportées par la chaîne de télévision d’État CCTV.
Xi Jinping a exprimé l’espoir que les États-Unis collaborent avec la Chine pour parvenir à un compromis.
Les débats concernant l’assistance des États-Unis à Taïwan suscitent des controverses.
Récemment, Jake Sullivan a eu une discussion en tête-à-tête avec le général Zhang Youxia, qui occupe le poste de vice-président de la Commission militaire centrale de Chine. Cette rencontre, peu fréquente, a principalement abordé la situation de l’île autonome de Taïwan.
Selon un rapport de la réunion diffusé par la Maison Blanche, le représentant du président américain Joe Biden a mis en avant la nécessité de maintenir la “stabilité” dans le détroit de Taïwan, qui sépare l’île de la Chine continentale.
Il a également souligné la nécessité de garantir la “liberté de navigation” dans la mer de Chine méridionale, une zone où des tensions se sont manifestées entre Pékin et Manille.
Zhang Youxia a averti que la situation de l’île autonome de Taïwan représente “la première ligne rouge à ne pas dépasser dans le cadre des relations entre la Chine et les États-Unis”.
Selon un communiqué émis par le ministère chinois de la Défense, un général a affirmé que “la Chine s’est toujours consacrée à préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan”. Toutefois, il a également souligné que “l’indépendance de Taïwan” est “en contradiction” avec “la paix et la stabilité” dans cette région.
Selon un communiqué émis par Pékin, Zhang Youxia a déclaré que la Chine exige des États-Unis qu’ils mettent fin à toute coopération militaire avec Taïwan, qu’ils stoppent l’approvisionnement en armements pour l’île et qu’ils cessent de propager des informations erronées à son sujet.
La Chine, qui revendique Taïwan comme une partie intégrante de son territoire, reproche fréquemment aux États-Unis, qui sont le principal fournisseur d’armements de l’île, de favoriser implicitement les mouvements indépendantistes. Pékin n’exclut pas la possibilité d’une intervention militaire pour réintégrer Taïwan sous son autorité à l’avenir.
Une connexion fragile.
Malgré des tensions dans leurs relations, la Chine et les États-Unis continuent d’engager des discussions. D’après des sources de la Maison Blanche, les deux nations ont entamé des préparatifs pour un éventuel appel téléphonique entre Joe Biden et le président chinois, qui pourrait se réaliser “dans les semaines à venir”.
Jake Sullivan a déclaré au président Xi, lors de leur rencontre à Pékin en présence de journalistes, que le président Biden est impatient de reprendre les discussions avec lui dans les semaines à venir.
Le Japon, qui a établi un accord de sécurité avec les États-Unis, a mobilisé des chasseurs hier suite à une intrusion sans précédent d’un avion militaire chinois dans son espace aérien.
Les Philippines, qui ont un accord de défense mutuelle avec les États-Unis, ont déclaré mardi que la Chine représente le “principal trouble-fête” pour la paix dans la région, suite à plusieurs incidents en mer de Chine méridionale impliquant des vaisseaux chinois.
Ce mercredi, Pékin a averti Washington de ne pas apporter de soutien aux Philippines concernant les tensions en mer de Chine méridionale. En réponse, les États-Unis ont réaffirmé leur détermination à protéger leurs alliés dans cette zone.
Mercredi, le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, a averti que les États-Unis ne devraient pas recourir aux accords bilatéraux pour compromettre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, selon les informations rapportées par la chaîne d’État CCTV.
En collaboration avec l’AFP.
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