La Corée du Nord a lancé un nouveau missile balistique intercontinental jeudi, réalisant son premier test en près d’un an d’une arme conçue pour menacer les États-Unis. Le test a eu lieu quelques jours seulement avant les élections présidentielles de novembre aux États-Unis.
Le leader nord-coréen Kim Jong Un a ordonné le test du missile et était présent sur le site de lancement. Il a qualifié le test de “nécessaire action militaire” pour démontrer la détermination de la Corée du Nord à répondre aux ennemis qui ont menacé la sécurité du Nord, a déclaré le ministère de la Défense de ce pays dans un communiqué. Les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont identifié le missile comme un ICBM et ont condamné son lancement, affirmant qu’il augmente les tensions. La Corée du Nord a confirmé le test du missile quelques heures après que ses voisins ont confirmé son lancement, déclarant qu’il s’agit d’un nouveau missile, plus rapide, capable de frapper les États-Unis. “La Corée du Nord ne changera jamais sa position sur le renforcement de ses forces nucléaires”, a déclaré Kim Jong Un. Les chefs d’état-major communs de la Corée du Sud ont déclaré que la Corée du Nord pourrait avoir testé un nouveau missile balistique à longue portée, avec un propulseur solide. Les missiles à propergol solide sont plus faciles à déplacer et à cacher et peuvent être lancés plus rapidement que ceux à propergol liquide. Le porte-parole des chefs d’état-major a déclaré que le lancement pourrait avoir été effectué pour donner à la Corée du Nord une position plus forte dans les négociations à venir et qu’il a été planifié pour coïncider avec les élections américaines. Le ministre de la Défense du Japon a déclaré aux journalistes que la durée de vol du missile de 86 minutes et l’altitude maximale de plus de 7000 kilomètres dépassaient les données des tests de missiles précédents de la Corée du Nord. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, Sean Savett, a qualifié le lancement du missile de “violation flagrante” de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, et a déclaré qu’il “augmente inutilement les tensions et risque de déstabiliser la sécurité dans la région.” Il a déclaré que les États-Unis prendraient toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité du territoire américain et de ses alliés, la Corée du Sud et le Japon.
