Un assistant, un diplomate et un espion : qui Poutine envoie pour parler à l’Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine, a annoncé à la dernière minute, qu’il ne serait pas présent en Turquie, pour les pourparlers annoncés avec l’Ukraine. Mais qui a-t-il envoyé, pour négocier la paix… Un peu plus d’une heure avant minuit, le 14 mai, heure de Moscou, le Kremlin a publié les noms de ceux qui participeraient. Le premier est Vladimir Medinski, assistant du Kremlin. Il dirigera également la délégation. Né en Ukraine soviétique, Medinski a aidé à diriger les négociations de paix de 2022, qui ont finalement échoué. Formé à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou, Medinski est l’auteur d’un nouveau manuel d’histoire, qui reflète la vision historique de Poutine : fierté pour les réalisations de la superpuissance de l’Union soviétique, indignation face aux humiliations de la chute de l’Union soviétique, et louanges pour la “renaissance” de la Russie sous le règne de l’ancien espion du KGB, qui a commencé le dernier jour de 1999. Il est président de la Société historique militaire russe ultra-patriotique. Mikhail Galuzine, vice-ministre des Affaires étrangères supervisant les relations avec le Commonwealth des États indépendants, un groupe d’anciennes républiques soviétiques, fera également partie de la délégation. Igor Kostyukov, directeur du renseignement militaire russe, connu sous le nom de GRU, fait aussi partie de la délégation. Alexander Fomine, vice-ministre de la Défense, est également à Istanbul, ayant déjà participé aux pourparlers de 2022 sur l’Ukraine. En outre, Poutine a approuvé une liste d’experts pour les négociations, composée d’Alexander Zorin, premier adjoint à l’information de la direction de l’État-major général, Yelena Podobreyevskaya, adjointe à la direction du Kremlin pour la politique humanitaire, et Alexei Polishchuk, directeur au ministère des Affaires étrangères chargé de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Moldavie. La sélection de la délégation russe pour les premiers pourparlers directs avec l’Ukraine, après plus de trois ans, est considérée par de nombreux analystes comme une dégradation diplomatique délibérée.