Yannick Noah a été désigné comme le capitaine de l’équipe de France de tennis en fauteuil roulant pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, ce qui lui a valu des critiques de la part d’un ancien para-athlète.
Yannick Noah se prépare à affronter un nouveau challenge. L’ancien champion de Roland-Garros s’efforcera de décrocher des médailles pour la France lors des Jeux Paralympiques de Paris en 2024, ayant été désigné comme capitaine de l’équipe de tennis en fauteuil roulant. Dans une interview accordée à La Croix Hebdo, le chanteur de 64 ans a exprimé son enthousiasme à l’idée de cette nouvelle aventure.
« En interagissant avec ces athlètes, j’ai réalisé à quel point cette expérience humaine était enrichissante, a-t-il déclaré. Au-delà des compétences techniques, ce qui m’a toujours fasciné, c’est la dimension humaine et psychologique que le sport véhicule. Je ne le cache pas, je mise beaucoup sur l’émotionnel. Établir une relation de confiance mutuelle me permet de partager et de communiquer plus aisément, et cela s’est instauré rapidement ici. (…) J’ai eu l’opportunité de proposer des techniques et de donner des conseils. L’équipe a un potentiel d’amélioration, et selon ma perspective, pour avancer, il est essentiel d’adopter une attitude positive. C’est probablement ce que je leur apporte. »
« Je souhaiterais que nous affichions le même niveau d’ambition pour les sports paralympiques que pour les Jeux Olympiques. »
Cependant, l’absence d’aspirations dans les déclarations de Yannick Noah, qui privilégie l’idée de « l’aventure humaine » au détriment de la compétition, a suscité l’irritation d’un ancien athlète paralympique. Michaël Jeremiasz, quadruple médaillé aux Jeux paralympiques, a tenu à remettre en question les propos du chanteur de 64 ans.
« J’aurais souhaité entendre Noah déclarer : ‘Nous allons nous battre pour la victoire et les médailles’, comme lors de la Coupe Davis », a commenté celui qui a pris le rôle de consultant pour France Télévisions. Il a ajouté : « Actuellement, c’est l’aspect ‘aventure humaine’ qui prime sur la performance. Je reviens à ma lutte : j’aimerais que l’on affiche la même ambition pour les athlètes paralympiques que pour les olympiques. En France, je n’ai jamais vu quelqu’un remettre en question les résultats d’un athlète para. On entend toujours : ‘Il a du courage, il a tout donné.’ Allez-y, s’il vous plaît, n’hésitez pas à critiquer un athlète ou une équipe paralympique s’ils ne réussissent pas aux Jeux. » Le message est clair.
